Identifions nos peurs

La peur est une émotion tout à fait naturelle. Si elle n’existait pas l’espèce humaine n’aurait probablement pas vécue très longtemps. Elle est bénéfique quand elle nous empêche de nous mettre en danger, par contre elle peut devenir invalidante voir paralysante quand elle nous empêche d’avancer dans notre vie.

A vintage ball and chain with an open shackle on a dark backlit studio background
Nos peurs sont nos boulets, il faut s’en libérer !

Les peurs que nous avons sont liées à nos croyances limitantes. Ces croyances sont le fruit de notre éducation, de notre vécu, du milieu social et culturel dans lequel nous vivons.

Une expérience très connue mais en lumière une peur liée à nos croyances :

Dans une salle de conférence, une poutre en bois de 30cm de large est posée à même le sol, on demande aux participants de marcher sur cette poutre. Tous les participants vont réussir facilement cet exercice sans aucune appréhension.

Ensuite on demande exactement la même chose, mais cette fois la poutre se trouve à 2 mètres de hauteur. La poutre fait la même largeur mais un invité surprise est présent : la peur. La peur de tomber, de perdre l’équilibre, de ne pas y arriver, que les autres se moquent de nous. Quelques participants se lancent, la plupart hésitent et avancent péniblement et quelque uns même chutent, ce qui les confortent un peu plus dans leur croyance. Quand on prend un peu de recul sur cette expérience : la poutre est exactement la même, posée au sol ou à 2 mètres, le seul paramètre qui change les choses, c’est la peur celle qui vous empêche d’avancer et qui réussi même à vous faire chuter tellement vous êtes persuadé que c’est elle qui a raison…

« Ce qui nous fait peur, c’est l’idée que nous nous faisons des choses, bien plus que la perception que nous en avons » Boris Cyrulnik.

Je vais vous donner un autre exemple pour vous expliquer comment s’ancre nos croyances et nos peurs. Imaginons deux enfants, ils vont se baigner dans les vagues, tous les deux se font ramener par une grosse vague jusqu’au bord de la plage, ils boivent un peu la tasse rien de bien méchant. Ces deux enfants réagissent différemment. Le premier rigole, il n’a pas bien aimé avaler la tasse, il a eu un peu peur, mais il a trouvé ça rigolo d’être ramené au bord par la vague, il fait signe à ses parents qui le surveillent avec bienveillance et il repars à l’assaut des vagues en riant. Le second arrive au bord ramené par la vague, il pleure, il a aussi eu peur, il appelle ses parents qui arrivent paniqués, qui le console et qui lui dise de ne pas y retourner car c’est trop dangereux. A partir de cette situation on peut imaginer la différence d’approche du milieu aquatique pour ces deux enfants : le premier sera très certainement à l’aise et aimera certainement retourner se baigner très souvent, on peut même imaginer qu’il voudra apprivoiser encore plus les vagues et qu’il fera du surf quand il sera plus grand. Quand au second enfant, si son entourage, sa famille ou ses copains, n’arrivent pas à le rassurer, il gardera très certainement une peur de l’eau et des vagues toute sa vie. Ce sont nos expériences et notre environnement qui façonnent nos croyances positives ou négatives.

Mais comment réussir à identifier nos peurs ? Pas évident vous me direz.

Exercice : Je vous propose donc un exercice afin d’arriver à identifier vos peurs. Pour commencer achetez-vous un carnet. Un joli petit carnet qui sera votre « Fear book ! ». C’est important de le faire par écrit car vous vous engagez quand vous écrivez, les choses sont posées et le bonus c’est que plus tard vous pourrez constater et célébrer tous vos progrès et vos victoires.

Allez c’est parti, prenez votre carnet, un stylo, séparez une feuille en deux colonnes.

Dans la colonne de gauche notez en haut  : « Qu’est-ce que j’ai envie ? Quel but je veux atteindre ? ». Dans la colonne de droite, notez en haut de la colonne « Qu’est-ce qui m’empêche d’y arriver ? Pourquoi ? ».

A chacune de vos réponses dans la colonne de gauche faites correspondre une réponse dans la colonne de droite.

Je vous donne un exemple :

Qu’est-ce que j’ai envie ?

Quel but je veux atteindre ?

Qu’est-ce qui m’empêche d’y arriver ?

Pourquoi ?

J’ai envie d’arrêter de fumer J’ai peur de grossir. Parce que arrêter de fumer fait grossir.

La croyance limitante est tout de suite identifiée !

Prenez le temps de faire cet exercice, prenez ce temps pour vous. Faites en sorte de ne pas être dérangé dans votre réflexion. Petit à petit vous allez réussir à identifier vos peurs et croyances limitantes.

Si vous le faites régulièrement, cet exercice va devenir une habitude et parfois au détour d’une phrase ou d’une réaction de votre part, il y aura une petite sonnette d’alarme qui vous dira : « Tiens pourquoi j’ai réagit comme ça ? Je n’ai aucune raison rationnelle d’avoir peur ». Félicitations ! Vous venez d’identifier une nouvelle croyance limitante.

Il ne « restera » plus qu’à déprogrammer cette croyance limitante. C’est ce que nous verrons dans un prochain article !

C’est donc terminé pour aujourd’hui, si vous avez des questions ou des commentaires, ça se passe ci-dessous dans la zone commentaire.

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Crédit photo : © Ball and Chain Dark – Fotolia

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