Il y a des articles plus difficiles que d’autre à écrire. Tout simplement lorsque le sujet est trop proche, pas facile d’avoir la bonne vision ni le bon focus. Alors j’ai arrêté mes recherches et autres fouilles archéologiques pour vous parler de la colère avec ma vision, mon vécu. Pas de théorie ni de beaux discours juste l’envie de partager avec vous mon expérience, mon ressenti et quelques conseils.
La colère peut revêtir plusieurs visages selon sa source, d’être d’intensité différente et chacun y répond de manière différente en voici une parmi d’autre :
Ma colère remonte à quelques mois, et est consécutive à une blessure, des mensonges, un engagement qui n’a pas été tenu.
Cette émotion quand elle arrive, déclenche une mobilisation générale : augmentation de la respiration, du débit sanguin, les poings se serrent, les muscles se contractent, au niveau du visage les lèvres sont pincées, les sourcils resserrés et les yeux plissés; tout notre corps réagit pour se concentrer au maximum sur l’objet de notre courroux. Pour ma part une belle brique rectangulaire au creux de l’estomac était là en prime.
Cette colère je l’ai ressenti comme une tempête qui venait s’écraser sur moi, qui me submergeait, les vagues me passaient par-dessus tête et m’asphyxiaient, j’étais incapable de sortir de cet état de douleur physique et mentale. Petit à petit l’intensité des vagues diminue puis à un moment l’eau n’arrive plus à vous atteindre. De temps à temps au détour d’un mot, d’un regard ou d’une mauvaise nouvelle, les vagues reviennent, vous les voyez arriver de loin. Il faut apprendre à les maîtriser et à les tenir éloignées pour ne pas se faire submerger une fois de plus.
Mais quelles sont les raisons de cette colère ? Pourquoi notre esprit et notre corps réagissent de cette façon ?
La plupart des colères sont liées aux réactions ou absences de réaction des autres : ce mari qui a oublié d’acheter des fleurs, ce voisin qui vient vous interrompre en plein milieu de votre lecture, cette autre personne qui vous a menti, dupée, cette preuve d’amour qui ne vient pas,… Toutes ces blessures et ces frustrations sont l’expression d’un certain égoïsme si on y regarde de plus près. Les choses ne sont pas allées dans la direction que l’on voulait, les personnes n’ont pas réagit comme on l’attendait, ils ont blessé notre amour-propre, ils sont un obstacle à notre bien-être, prêt à piquer une colère comme un enfant au supermarché.
Cependant la colère est une émotion bien naturelle qui nous permet de nous affirmer dans un groupe, de nous indigner face à une injustice ou d’affirmer notre volonté. Cette une réaction saine et normale qui nous indique que quelque chose ne va pas dans le sens qu’on aurait voulu. C’est donc à nous de réagir car comme je l’ai déjà dit les réponses sont en vous et il ne faut pas attendre les autres pour satisfaire vos désirs.
« Les hommes coléreux se font à eux-mêmes un lit d’orties » Samuel Richardson
« Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un ; c’est vous qui vous brûlez » Bouddha.
De même rester avec sa colère ne fait souffrir que vous, les autres ne sont pas dans votre émotion et votre ressenti, ils ont leurs propres préoccupations. La colère peut amener à des réactions inappropriées ou disproportionnées, mieux vaut essayer de prendre une respiration et un peu de recul. En plus une réaction spontanée peut vous dévier de votre objectif de satisfaction. Par exemple si vous faites la tête à votre chef car il ne vous a pas augmenté est-ce la bonne solution ? Est-ce la solution pour atteindre votre objectif ? La solution n’est-elle pas plutôt d’essayer de discuter avec lui pour comprendre sa décision, d’essayer de le faire changer d’avis ou de redéfinir des objectifs avec lui ? Ou si la situation est fermée de prendre la décision de changer de travail ? Rester dans la frustration ou la vengeance ne vous fera pas aller mieux, il faut évacuer le problème. Trouver un moyen de crever l’abcès, d’extérioriser.
Ma méthode quand je vois les vagues revenir à l’horizon c’est d’évacuer cette émotion négative en me défoulant. Donc direction la salle de sport pour transpirer, courir, danser. J’aime bien aussi chanter à tue-tête¸ OK dans la salle de fitness pas facile mais je suis certaine que pouvez trouver un endroit où vous pouvez crier, chanter ! Dans les cas extrêmes je conseille les gants de boxe et le sac de frappe 😉
Bref sachez utiliser cette énergie négative qui vous dévore et la transformer en énergie positive pour vous faire du bien !
Une fois cette énergie négative envolée, vous y verrez certainement plus clair pour prendre les bonnes décisions et avoir l’attitude appropriée. Alors quelque chose de positif sortira de cette colère.
Et vous comment gérez-vous vos colères ? Comment arrivez-vous à les évacuer à les gérer ?
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Crédits photo : © Atlantic storm – Fotolia.com
Très bon article. On sent le vécu. Après avoir longtemps vécu des colères homériques, puis l’avoir retournée contre moi-même, j’essaie de sentir la vague montée, de respirer à plein poumon et d’exprimer mon ressenti de manière moins explosive.
Bon chemin à toi.
Chantal.
Merci Chantal pour le compliment !
Bon partage d’expérience. Je pense que le simple fait d’être capable de voir la vague arriver est déjà énorme car ça nous positionne en observateur et nous permet de prendre des décisions plus justes et moins destructrices.
Félicitations à toi.